Depuis 2013, l’Europe a classé le fluor comme une substance dangereuse prioritaire. C’est un perturbateur endocrinien, hautement toxique pour l’environnement. Et pourtant, le fluor sous forme de fluorure de sodium est prescrit aux enfants par les médecins et les dentistes pour des prises quotidiennes et il est présent dans la majorité des dentifrices. Si vous pensez que le fluor est bon pour les dents et la santé, lisez cette interview de la dentiste Catherine Rossi.
Pensées Sauvages : Le fluor est à votre avis un « dossier explosif ». Pourquoi souhaitez-vous alerter les gens sur les dangers du fluor ?
Dr Catherine Rossi : « En 2010, l’OMS a classé le fluor dans la catégorie des 10 produits les plus toxiques pour l’environnement. Il a également été déclaré par l’Europe comme une substance dangereuse prioritaire depuis 2013.
Mais peu de gens semblent le savoir et lorsque l’OMS fixe des normes de contamination à ne pas dépasser – 1mg/jour pour les enfants et 4 mg/jour pour les adultes –, on attribue cela aux comprimés ou gouttes prescrites quotidiennement sans se poser plus de questions.
Mais le professeur Anne-Marie Musset de Strasbourg a constaté que 80 % des fluoroses (excès de fluorures qui provoquent des tâches sur les dents) des enfants sont dues au fait qu’ils avalent du dentifrice.
Les pédiatres et les dentistes prescrivent des doses de fluor quotidiennes sans jamais faire au préalable un bilan d’apport fluoré et sans se soucier de la teneur en fluor de l’eau de la région d’habitation.
Remettre en cause « la religion » du fluor n’est pas facile.
En 2008, le professeur Michel Goldberg, expert de l’Agence française de sécurité des produits de santé [Afssaps devenue l’ANSM en 2011], demande aux médecins de faire machine arrière, à la stupeur générale. Il estime qu’avoir mis du fluor à toutes les sauces est une erreur médicale. La médecine officielle commence à se rendre compte des dégâts du fluor sur les dents et les os.
Mais la médecine est encore loin de mesurer l’impact sur la santé générale et surtout sur les fonctions cognitives et émotionnelles des enfants qui sont soumis au fluor depuis leur naissance.
Il a été prouvé que le fluor endommage le cerveau, perturbe les comportements et l’apprentissage. Des études ont montré que le fluor provoquait une baisse du QI. Des chercheurs ont également constaté que le fluor entraînait plus de pubertés précoces, une déficience en iode avec de l’hypothyroïdie et des cancers des os chez des hommes jeunes. »
Il a été prouvé que le fluor endommage le cerveau, perturbe les comportements et l’apprentissage. Des études ont montré que le fluor provoquait une baisse du QI.
Comment est née cette « religion du fluor » ?
« Tout commence en 1931. Alcoa (Aluminium Compagny of America), géant américain de l’aluminium, utilise le fluor pour extraire l’aluminium, diffusant des fumées toxiques dans l’environnement. Des fluoroses dentaires sont constatées autour de l’usine, le dossier est classé confidentiel. Quand la dent se crée, si parmi les minéraux, la dose de fluor est trop importante, la structure cristalline de l’émail a des anomalies qui le rendent plus poreux et qui peuvent provoquer des taches blanchâtres au niveau de l’émail dentaire.
Alcoa sait que personne ne les attaquera pour de la fluorose dentaire, mais l’entreprise connaît la toxicité du fluor au-delà des dents. Ses employés avaient toutes sortes de problèmes de santé. La population et les animaux autour de l’usine étaient en train de s’empoisonner. Des menaces de procès pointaient. Alcoa avait besoin d’arguments en faveur du fluor.
L’Institut Mellon, laboratoire de sciences appliquées de Pittsburg crée par Alcoa pour servir les intérêts des industriels, est mis à contribution. L’institut avait déjà été utilisé pour légitimer l’amiante.
En 1935, Gérald Koch y réalise une étude sur les dents des rats de laboratoire. Francis Frari, chimiste en chef d’Alcoa, suggère à Koch d’introduire le fluor dans son étude, afin de lui trouver une propriété bénéfique pour compenser ce que l’on en sait, à savoir qu’il est néfaste pour la santé.
Quatre ans plus tard, l’Institut Mellon annonce dans une revue scientifique que le fluor permet aux dents d’être plus résistantes face à la carie.
Une campagne médiatique de grande envergure, financée discrètement par Alcoa, fait passer le fluor du statut de poison à quelque chose de bon pour les dents. La carie étant considérée comme un fléau mondial, associée à tant de pleurs et de peurs, il n’a fallu que quelques années pour oublier la toxicité du fluor et en faire le sauveur des dents. »
Le fluor serait toxique pour l’organisme mais quand même utile pour éviter les caries ?
« C’est un peu complexe. Une carie n’est pas causée par un manque de fluor. Un apport de fluor à des enfants rend leurs dents plus résistantes aux caries. Mais, une fois adultes, ces enfants auront des dents plus fragiles.
Le fluor pondéral, qui entre dans la dent en formation, va prendre la place des minéraux, stabilisant momentanément l’hydroxyapatite (phosphate de calcium naturel) pour réduire la solubilité des minéraux : c’est ce qui confère à la dent une résistance à la carie supérieure à la normale. Mais cet effet est momentané car l’hydroxyapatite reste immature, sa structure interne devient instable quand elle contient trop de fluor. Cela signifie qu’avec le temps, la dent va « vieillir » plus vite car le métabolisme des améloblastes (cellules de la cavité buccale situées dans la gencive et servant à la fabrication de l’émail dentaire) et odontoblastes (cellules situées à la périphérie de la pulpe et responsables de la formation de la dentine) est perturbé.
C’est comme si la dent était le siège d’une fluorose interne non visible où les éléments se battent pour garder leur place. Le fluor en grande quantité ne permet plus aux minéraux contenus dans la salive de se fixer sur les dents et, par voie de conséquence, il diminue le risque de déminéralisation de l’émail. C’est sa grande action anti-carie.
Mais si le fluor à dose pondérale normale peut assurer sa fonction de prévention, c’est grâce à la présence du calcium qui lui enlève sa fonction explosive. Avec l’âge et les carences de la vie, il arrive un jour où le calcium ne peut plus contenir » le fluor, et ce dernier reprend alors son processus centripète plus ou moins rapidement. Cela fait apparaître chez le jeune adulte des sortes de fluoroses internes avec des caries bien cachées. »
Premier effet du fluor : il maintient l’émail dans un état embryonnaire, ce qui crée une instabilité de la structure cristalline interne. Mais, en surface, le fluor protège la dent de la déminéralisation. Second effet du fluor : il accélère le vieillissement de la dent car, à côté de cela, le fluor accélère le processus de détérioration. En dehors des cas avérés de fluorose, ce processus est invisible, interne. Les enfants ayant pris du fluor auront les dents plus fragiles quand ils deviendront adultes.
On trouve du fluor dans des dentifrices, des chewing-gums, le thé, de l’eau de boisson, du sel fluoré, certains médicaments, des cosmétiques, etc. Comment connaître la dose journalière exacte à laquelle on est exposé ? Et, surtout, celle à laquelle on expose les enfants ?
« Savez-vous que 200 mg de fluor sont suffisants pour tuer un enfant. En France, dans certaines régions, comme le Bordelais par exemple, l’eau potable est naturellement riche en fluor, à des taux supérieurs aux normes. Aucune information n’est donnée à la population, ni aux dentistes, ni aux médecins qui continuent de conseiller dentifrices et comprimés. Et les gens boivent l’eau du robinet : les fluoroses sont donc nombreuses. On constate également des retards neurologiques chez les enfants. Mais qui attribuera officiellement cela au fluor et à la négligence des instances sanitaires ? »
Vous déconseillez donc toutes les supplémentations en fluor même dans les dentifrices ?
« Il faut éviter tous les produits qui sont enrichis en fluor, notamment le dentifrice. Comme je le disais, il est responsable de fluorose chez les enfants qui avalent leur dentifrice. En revanche, les remèdes homéopathiques, comme Fluoric Acid ou Calcarea Fluorica, vont permettre d’éliminer le fluor en surdose et de stabiliser le processus de métabolisme du fluor dans le corps. »
Il faut éviter tous les produits qui sont enrichis en fluor, notamment le dentifrice.
Le fluor crée des carences en vitamine C et D, en magnésium et en calcium...
« Le fluor est un halogène, cela signifie qu’il engendre des sels en se liant à tous les autres éléments du tableau périodique.
Le fluor forme des composés avec un grand nombre de substances incluant les minéraux qui sont nécessaires au corps (calcium, magnésium) dont il empêche la fixation, mais aussi avec les métaux qui sont toxiques (plomb, aluminium) empêchant leur élimination.
Les populations vulnérables, carencées en calcium, magnésium, vitamines C et D, mais également en iode et ayant un régime faible en protéines, seront intoxiquées par le fluor et verront leurs carences aggravées par un apport de fluor à dose pondérale sous toutes ces formes. Vous remarquerez que toutes les carences dont je viens de parler sont les principales carences de la population actuelle.
À l’état naturel, le fluor est très abondant sur terre, sous forme combinée, principalement dans les minéraux (fluorite, cryolite, apatite, topaze). Le fluor a une affinité particulière pour la silice. »
Vous retirez régulièrement des amalgames dentaires au mercure (plombage gris) en suivant un protocole sécurisé. Quels conseils pouvez-vous donner à ce sujet ?
« Avec tout ce que l’on entend aujourd’hui sur la toxicité du mercure, de plus en plus de personnes ayant un souci de santé ou dans un désir d’améliorer leur santé, prennent la décision de faire enlever leurs amalgames dentaires qui contiennent du mercure. Mais attention, enlever ses amalgames dentaires pourrait être pire que de les garder si vous ne suivez pas les précautions indispensables à prendre. Il existe très peu de dentistes formés à la dépose de ces amalgames. Je vous conseille de lire l’article sur mon site Nature Bio Dental : “Faire enlever ses amalgames dentaires : attention danger.” »
Vous pratiquez des soins dentaires holistiques, qu’est-ce que cela veut dire ?
« La dentisterie holistique utilise toutes les techniques dites naturelles et complémentaires, étudie les liens entre les dents, la posture, les organes et les émotions, utilise les matériaux les plus biocompatibles possibles, conseille l’alimentation biologique et se situe dans l’interdépendance du corps avec l’environnement et l’univers dont il est issu.
Ma prise de conscience est née avec l’homéopathie que j’ai utilisée pour me soigner. Face à ses résultats extraordinaires, j’ai commencé à m’en servir pour mes patients. Au fur et à mesure de ma pratique, je me suis formée à des approches naturelles qui pouvaient s’appliquer aux soins dentaires : la phytothérapie, l’aromathérapie, l’acupuncture.
Mon conseil est que chaque patient prenne sa santé en main, s’interroge, se renseigne et pose des questions à son dentiste. Ce sont mes patients qui m’ont aidée à évoluer. Mon association Nature Bio Dental a inauguré cette année un cycle de formations à destination des dentistes pour découvrir cette approche holistique. Un dentiste peut, en regardant l’état de la bouche, les gencives et les dents d’un patient, tirer des conclusions sur l’état général de la santé d’une personne. »
Pour en savoir plus :
Dr Catherine Rossi, ,Dicodent, vos dents ont des secrets à vous dire éditions Trédaniel, 2002.
http://www.naturebiodental.com/