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3 questions à une malade de Lyme chronique

3 questions à une malade de Lyme chronique

Judith Albertat a trouvé des solutions naturelles efficaces

Publié le 28.11.2016 Propos recueillis par Anne-Charlotte Fraisse

Ancienne pilote de ligne, Judith Albertat est atteinte de la maladie de Lyme chronique. Elle a vécu un véritable parcours du combattant, d’abord pour être diagnostiquée, ensuite pour trouver un accompagnement adapté à sa maladie. Suite à ses recherches et à une formation en naturopathie – méthode de prévention et de guérison par des moyens naturels –, elle partage dans son dernier livre ses solutions pour faire disparaître les symptômes.

Vous souffrez de Lyme depuis 10 ans. À quel moment avez-vous décidé de vous tourner vers des médicaments naturels et pourquoi ?

Judith Albertat : « Ce fut un cheminement très progressif fait d’antibiotiques, de thérapies diverses et de rechutes. Après 3 mois d’antibiothérapie – protocole standard pour traiter la maladie de Lyme –, je vais mieux, mais 3 mois après l’arrêt du traitement, je suis au plus mal.

On me prescrit de nouveau 3 mois d’antibiotiques, je constate une nouvelle amélioration pendant 2 mois avant une nouvelle rechute. De nouveau des antibiotiques et là plutôt qu’une amélioration, je vis une aggravation des symptômes et l’apparition de nouveaux qui viennent s’ajouter à ceux déjà existants ! »

« À ce moment-là, je prends déjà quelques huiles essentielles et je change un peu mon alimentation, disons que cela me permet de survivre. Je suis le protocole du docteur Lee Cowden, cardiologue spécialisé dans les médecines intégratives, mais j’ai toujours de terribles vertiges et les autres symptômes persistent.

Je suis même allée jusqu’aux États-Unis pour rencontrer le fameux docteur Horowitz, médecin considéré comme l’un des plus grands spécialistes de la maladie de Lyme aux USA. J’ai suivi tous ses conseils à la lettre pendant deux mois et demi : rien ne s’est passé.

J’ai alors suivi une formation de naturopathe qui m’a permis de découvrir la notion de charge toxique, c’est-à-dire les différents polluants, venant principalement de l’alimentation, comme les pesticides, mais aussi le plomb des amalgames dentaires, qui encombrent le corps et l’empêchent de guérir, ainsi que les carences en oligo-éléments dont mon corps souffrait à cause de la maladie. »

Que recommandez-vous aux gens qui, comme vous, souffrent de cette maladie chronique ?

« Pour se soigner avec des méthodes naturelles, il est indispensable de réviser son alimentation. J’avais supprimé le gluten, le lait et le sucre drastiquement, mais j’étais bien loin du compte. Avec les conseils de Taty Lauwers [autodidacte de la nutrition, elle propose des recettes inspirées des différents régimes qu’elle a pu suivre] ou de Natasha Campbell [médecin neurologue, elle propose de réhabiliter les graisses animales dans l’assiette], j’ai réussi à trouver une façon de m’alimenter qui a aidé à faire disparaître les symptômes.

La première chose à faire, et la plus facile, est donc de changer son alimentation. Mangeons utile, bon, avec des gestes du passé : des aliments bruts (de préférence biologiques pour éviter les pesticides) et de bonne qualité, arrêter les céréales et tous les aliments à index glycémique élevé (riz, châtaignes, sarrasin), manger de la viande une fois par jour, des petits poissons et crustacés (moins pollués en toxines), des œufs, des bonnes graisses (canard, oie, beurre clarifié, huiles de noix de coco, d’olive, de colza ou de lin), des légumes cuits à la vapeur, des avocats.

En ce qui concerne les fruits, pas plus d’un par jour, à cause du sucre qu’ils contiennent.

Ce que je conseille pour garder une vie sociale trépidante : triez ce qu’il y a dans votre assiette au restaurant et faites comme moi : j’apporte mon huile d’olive biologique ! »

Quel message souhaitez-vous faire passer aux autres malades ?

« Ce n’est pas l’infection le problème ! Et la solution n’est pas l’antibiothérapie sur le long terme, car cela détruit la flore intestinale bactérienne.

Les rechutes sont obligatoires lorsque la flore intestinale, détruite par les antibiotiques, ne nous protège plus. C’est pour cela que j’encourage les malades de Lyme chroniques à commencer au plus tôt une réforme de leur alimentation. Cela entraînera un rééquilibrage de la flore, dont les bienfaits seront assez rapides. C’est parfois spectaculaire, ce qu’un rééquilibrage alimentaire et intestinal peut faire en quelques semaines. »

Aujourd’hui, Judith Albertat dit ne plus souffrir des symptômes de la maladie de Lyme chronique, elle ne prend plus d’antibiotiques ni de traitement anti-infectieux. Elle suit actuellement un protocole de soins visant à nettoyer les métaux lourds accumulés dans son corps. Elle est naturopathe. Pour en savoir plus, son livre, Lyme, les solutions naturelles.

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